Pour comprendre comment le hip-hop a germé dans notre région, il faut d’abord revenir à ses origines. Dans les années 80 et 90, le rap français devient un véritable phénomène porté par des figures comme IAM, NTM ou MC Solaar. Mais sa propagation dépasse vite les grandes métropoles. Même dans la Nièvre, du côté de Nevers ou Cosne-sur-Loire, des jeunes s’approprient le phénomène. Pourquoi ? Parce que le hip-hop, c’est un langage universel. Dans un quartier, une barre HLM ou un centre-ville en crise, ce qui est raconté à l’autre bout du monde peut aussi résonner localement : les galères, les rêves, les frustrations.
Les premières rimes locales s’écrivent souvent dans l’ombre. Les studios sont inexistants, alors on bricole des morceaux dans des garages ou des chambres, enregistreurs cassette en main. Des collectifs montent : certains encore actifs, d’autres tombés dans l’oubli. À Coulanges-lès-Nevers ou à Montceau-les-Mines, on commence à voir des battles improvisées au coin des rues ou des freestyles qui résonnent entre deux murs d’immeuble.