Passez une soirée au Café-Charbon à Nevers et vous comprendrez rapidement que le rock n’est pas mort. Mais ce qui est particulièrement excitant, c’est la manière dont certains groupes y intègrent des éléments électroniques pour créer un univers renouvelé. C’est le cas par exemple de Voltage Ancestral, un duo qui mixe guitares saturées, claviers analogiques et sons glitchés. Leur dernier EP, “Décharges sonores”, est une claque sonore qui oscille entre riffs frénétiques et ambiances psychédéliques.
Cette fusion permet de dépasser les frontières traditionnelles des genres. Des festivals comme “Rock Fusion Night” à Dijon mettent justement ces expérimentations sous les projecteurs, souvent devant un public surpris mais conquis. On est loin, très loin, des standards radiophoniques. Ici, les textures sonores risquées priment sur la recherche du hit facile.
Une ouverture sur l’international
Certains de ces groupes n’hésitent pas à regarder bien au-delà des frontières locales. Les membres de Voltage Ancestral, par exemple, ont collaboré avec des artistes berlinois pour affiner leurs sons. Ce type de connexion fait émerger un style hybride où Nevers rencontre Berlin, et où les petites scènes régionales se frottent à la planète entière.